Equitation aux JO 2024 : au saut d’obstacles, une médaille de bronze grâce à une demi-foulée

Il s’en est fallu de peu, de très peu pour que l’équipe de France de saut d’obstacles ne termine au pied du podium. Ce « très peu » se compte en centièmes de seconde, 57 précisément, et 57 centièmes de seconde, en langage équestre, c’est une demi-foulée de cheval. Digne d’une course d’athlétisme, cette avance lilliputienne a permis, vendredi 2 août, de rafler le bronze à l’équipe des Pays-Bas, qui avait obtenu le même nombre de pénalités que les tricolores, c’est-à-dire sept au total.
Dans les tribunes versaillaises, les supporteurs néerlandais ont d’abord cru à une erreur, puis, quand l’écran géant a confirmé la troisième place française, les maillots orange ont crié leur déception – crié mais pas sifflé, esprit olympique oblige. Ce fair-play a dû plaire au président de la République, Emmanuel Macron, présent sur le site équestre avec la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra. Avant de foncer à l’Arena Champ-de-Mars, assister à la finale du judoka français Teddy Riner, le chef de l’Etat est allé à la rencontre des trois cavaliers tricolores : « Je les ai félicités pour cette prestation magnifique. J’ai aussi remercié le staff, parce que je sais l’immense travail et l’investissement qu’il y a derrière une telle performance », a-t-il confié par la suite, en toute hâte.
Après la médaille d’argent en concours complet par équipes, décrochée lundi 29 juillet, et la qualification pour les finales de dressage (par équipes et en catégorie individuelle), ce week-end, la Fédération française d’équitation peut être satisfaite, en effet, de l’ensemble de ses couples en lice.
Mais soyons honnêtes, c’est bien à Londres que le gin doit couler à flots, car l’équipe britannique sacrée, vendredi, championne olympique – avec seulement deux pénalités correspondant à des dépassements de temps, mais à aucune chute de barre – a ajouté un nouveau titre à son palmarès déjà bien étoffé : médaille d’or du concours complet par équipes et médaille de bronze du concours complet en individuel. Ne manquant pas d’esprit d’à-propos, les cavaliers britanniques ont donc fait retentir à deux reprises le God Save the King à Versailles. Et la compétition n’est pas finie…
Les Américains ont, eux, confirmé leur place fétiche de médaillés d’argent qu’ils occupaient déjà aux Jeux de Rio en 2016, puis à ceux de Tokyo en 2021. Il n’empêche, le public de connaisseurs s’attendait plutôt à un match serré avec la Suède, la Belgique et l’Allemagne, dont les premiers cavaliers à se présenter ont réalisé des scores malheureusement irrécupérables, en tout cas pour monter sur l’une des marches du podium.
Il vous reste 53% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.